Mettre fin à la guerre ?

Alors que le dernier rapport sur l’inflation américaine a d’abord secoué Wall Street mercredi, le S&P 500 (SP500) a finalement clôturé la séance sans encombre, tandis que les rendements obligataires ont légèrement reculé après une hausse initiale. Les analystes continuent d’examiner ces mouvements – sans oublier les tensions commerciales – mais ce sont surtout les gros titres géopolitiques qui captent l’attention. Après l’idée controversée de Donald Trump de prendre le contrôle de Gaza, les discussions autour d’un plan de paix entre la Russie et l’Ukraine s’intensifient.

« L’ambiance plus sereine sur les marchés traduit une certaine indifférence face à l’inflation plus élevée que prévu aux États-Unis », explique Jun Rong Yeap, stratège chez IG Asia Pte. « Il faudra davantage de données pour établir une véritable tendance, et les marchés semblent déjà intégrés dans une perspective de statu quo prolongé de la Fed. »

Le pétrole en baisse et des tensions qui persistent

Dans ce climat d’incertitude, le prix du pétrole continue de chuter avant la Conférence sur la sécurité de Munich prévue vendredi. Le baril de WTI (CL1:COM), qui valait environ 80 $ à l’époque de la présidence Trump, est tombé à 70 $ ce matin. Cette nouvelle dynamique politique, notamment entre Trump et Poutine, a déjà eu des conséquences : la libération de l’enseignant américain Marc Fogel en échange du ressortissant russe Alexander Vinnik.

Mais au-delà des négociations diplomatiques, une autre question inquiète les capitales européennes : qui paiera pour la reconstruction de l’Ukraine ? Les discussions portent également sur une éventuelle force de maintien de la paix hors OTAN pour sécuriser le territoire.

Un plan réaliste ou utopique ?

Donald Trump a cité le secrétaire à la Défense, Pete Hegseth, qui estime que l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN « n’est pas une option réaliste » et que, si certaines terres pourraient être récupérées, revenir aux frontières de 2014 semble impossible. De plus, Trump insiste sur le fait que l’Europe doit assumer « l’écrasante majorité de l’aide future, qu’elle soit militaire ou humanitaire » à l’Ukraine.

Afin de poser des garanties sur l’utilisation des financements américains, le secrétaire au Trésor, Scott Bessent, s’est rendu à Kyiv cette semaine. Son objectif ? S’assurer que les États-Unis puissent récupérer leur argent, notamment par des accords donnant accès aux précieuses ressources ukrainiennes comme les terres rares, le pétrole et le gaz.

La guerre prendra-t-elle fin sur ces bases ? Rien n’est encore certain, mais une chose est claire : l’économie et la géopolitique sont plus que jamais liées.

Les Sept Indicateurs Clés de la Semaine : La Guerre Commerciale de Trump Jette une Ombre sur les Nonfarm Payrolls

Nonfarm Payrolls

La Guerre Commerciale de Trump au Centre de l’Attention

Après deux semaines à la Maison Blanche, Donald Trump frappe fort avec une série de tarifs douaniers qui bouleversent les marchés. Le dollar américain est l’un des rares actifs à en tirer profit, mais pour combien de temps ?

Trump et ses Tarifs : Une Bombe à Retardement

Les investisseurs avaient espéré que Trump éviterait d’imposer de nouveaux tarifs, mais cette illusion s’est dissipée. Le président américain a annoncé des taxes de 25 % sur le Mexique et le Canada (10 % pour le pétrole) et 10 % sur la Chine, s’ajoutant aux précédentes sanctions.

Le marché a réagi avec panique, le dollar a bondi, mais un espoir subsiste. Les taxes ne prendront effet que mardi, laissant une marge de négociation. Trump doit s’entretenir avec Justin Trudeau et Claudia Sheinbaum. Un compromis est-il possible ?

Malgré l’optimisme de certains, une déclaration de Trump laisse à penser qu’il est prêt à assumer une hausse des prix aux États-Unis pour atteindre ses objectifs. Quelles sont ses ambitions réelles ? Contrôler l’immigration, limiter les importations de fentanyl, ou forcer l’achat de produits américains ? Tant que ces objectifs ne sont pas clairs, la guerre commerciale risque de durer.

Indicateurs économiques de la Semaine

ISM Manufacturing PMI : Une Opportunité à Court Terme ?

Lundi 15h00 GMT – L’industrie manufacturière américaine, particulièrement touchée par les tensions commerciales, pourrait réagir violemment aux récentes annonces de tarifs. Mais cette publication, basée sur des données collectées avant l’annonce, pourrait révéler une surprise positive et créer une brève impulsion sur les marchés.

JOLTs : Un Rappel de la Force du Marché de l’Emploi

Mardi 15h00 GMT – Bien qu’il s’agisse d’un indicateur retardé (décembre), le JOLTs est scruté de près par la Fed. Une hausse des embauches pourrait renforcer le dollar, peser sur les actions et l’or, tandis qu’une faiblesse pourrait signaler un ralentissement.

ADP Jobs : Une Barre Facile à Franchir ?

Mercredi 13h15 GMT – L’ADP, premier fournisseur de paie aux États-Unis, offre un avant-goût des Nonfarm Payrolls. En décembre, les chiffres étaient faibles (122K emplois privés créés). Une surprise positive pourrait renforcer le dollar, mais seulement temporairement.

ISM Services PMI : Dernier Indice Avant les Nonfarm Payrolls

Les services représentent la majeure partie de l’économie américaine. Un bon résultat pourrait renforcer les anticipations haussières pour les Nonfarm Payrolls et influer sur les marchés.

La Banque d’Angleterre Prête à Baisser ses Taux

Jeudi 12h00 GMT – La BoE devrait réduire ses taux de 25 points de base à 4,50 %. L’attention sera à la répartition des votes et aux prévisions d’inflation. Un ton pessimiste du gouverneur Andrew Bailey pourrait faire plonger la livre sterling.

  • Nonfarm Payrolls : Le Grand Test

Vendredi 13h30 GMT – L’emploi est un pilier de la politique de la Fed. Le premier rapport de 2025 a explosé les prévisions avec 256K emplois créés contre 160K attendus. Pour janvier, 170K sont anticipés. Un chiffre supérieur renforcerait le dollar et mettrait sous pression l’or et les actions.

L’impact dépendra de l’écart par rapport aux prévisions. Une surprise massive pourrait créer une forte volatilé. Restez connectés pour une analyse en direct !

L’or prouve sa résilience face à la Fed, les haussiers visent 2 786 $

résistance de l'or

La Réserve fédérale des États-Unis a maintenu ses taux d’intérêt inchangés tout en adoptant un discours équilibré. Malgré une progression des rendements obligataires américains, l’or, qui ne génère aucun rendement, a fait preuve de résistance. Aujourd’hui, la baisse des rendements de la dette américaine offre au métal précieux une opportunité de briller.

L’impact des données économiques sur l’or

La décision de la Banque centrale européenne (BCE) ne devrait pas avoir d’impact significatif sur l’or. En revanche, la publication du PIB américain pourrait influencer son cours. Un résultat plus fort que prévu exercerait une pression baissière sur le métal jaune, tandis qu’un chiffre plus faible le soutiendrait. Quoi qu’il en soit, toute réaction de l’or à ces données économiques devrait rester de courte durée.

Analyse technique : support et résistances clés

Techniquement, la paire XAU/USD a su s’appuyer sur la moyenne mobile simple 50 périodes en graphique 4 heures, confirmant son importance comme support dynamique. Son dernier rebond illustre la robustesse de cette tendance haussière.

Les niveaux à surveiller :

  • Résistances : 2 772 $, puis 2 786 $, avec un objectif potentiel à 2 800 $
  • Supports : 2 746 $, puis 2 730 $ et enfin 2 717 $

L’or continue donc de démontrer sa force face aux turbulences économiques et aux politiques monétaires. Les investisseurs haussiers gardent un œil attentif sur les prochains seuils critiques.

Tarifs de Trump : Ces entreprises qui envisagent une expansion aux États-Unis

Expansion des entreprises aux États-Unis

L’annonce de nouvelles hausses tarifaires par l’administration Trump pousse plusieurs grandes entreprises à revoir leur stratégie et à considérer une implantation accrue aux États-Unis. Voici un tour d’horizon des plans annoncés par différents acteurs industriels :

Compal Electronics

Le fabricant taïwanais de PC portables envisage d’étendre sa production aux États-Unis. D’après son PDG Anthony Peter Bonadero, plusieurs États du sud ont été sollicités, avec une préférence pour le Texas, bien qu’aucune décision finale n’ait encore été prise.

Essity

Le groupe suédois de produits d’hygiène et de papier pourrait délocaliser une partie de sa production depuis le Mexique et le Canada vers les États-Unis en cas d’imposition de nouveaux tarifs douaniers.

Hyundai Motor

Le constructeur automobile sud-coréen a annoncé son intention d’augmenter la production locale aux États-Unis pour minimiser l’impact des tarifs. De plus, Hyundai prévoit de fabriquer des véhicules hybrides dans sa nouvelle usine en Géorgie.

Inventec

L’entreprise taïwanaise, spécialisée dans les serveurs IA utilisant des puces Nvidia, étudie actuellement les possibilités d’investissement aux États-Unis. Le Texas semble être un choix privilégié en raison de sa proximité avec le Mexique et de ses infrastructures énergétiques.

LG Electronics

Le géant sud-coréen de l’électronique envisage de transférer la production de ses réfrigérateurs du Mexique vers son usine de Tennessee, qui produit déjà des machines à laver et des sèche-linge.

LVMH

Le groupe de luxe français dirigé par Bernard Arnault a annoncé être « sérieusement en train d’examiner » une expansion de ses capacités de production aux États-Unis.

Samsung Electronics

Selon le Korea Economic Daily, Samsung pourrait délocaliser la fabrication de ses sèche-linge de son usine mexicaine vers celle en Caroline du Sud.

Stellantis

La maison mère de Chrysler avance dans ses projets de production d’un nouveau pick-up intermédiaire à Belvidere, Illinois.

Volkswagen

D’après Handelsblatt, Volkswagen étudie la possibilité d’installer des unités de production aux États-Unis pour ses marques Audi et Porsche afin d’éviter les répercussions des tarifs douaniers.

Face à l’incertitude économique et aux potentielles sanctions commerciales, ces entreprises prennent les devants en adaptant leur stratégie d’expansion. Le marché américain reste un levier clé pour contourner les contraintes tarifaires et renforcer leur présence locale.

Trump relance la guerre des tarifs : le peso mexicain sous tension

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Analyse des risques et stratégie trading sur l’USD/MXN

Les points clés à retenir

  • Des tarifs douaniers contre le Mexique et le Canada pourraient relancer l’inflation américaine.
  • Des représailles d’Ottawa et Mexico City risquent de freiner la croissance aux États-Unis.
  • Le peso reste vulnérable jusqu’au 1ᵉʳ février, les traders spéculent sur un rebond de l’USD/MXN avant un reflux.

Analyse fondamentale : le choc en cascade


Donald Trump n’a pas dit son dernier mot. Alors que les États-Unis s’apprêtent à taxer 25 % des importations mexicaines et canadiennes dès février, l’incertitude plane. Objectif affiché ? Protéger l’industrie locale. Mais derrière le slogan « America First », c’est un jeu dangereux qui se profile.

Le Mexique fournit avocats, agrumes et composants automobiles. Le Canada exporte pétrole et bois d’œuvre. Résultat : ces taxes pourraient renchérir essence, matériaux de construction et panier des ménages américains. Une aubaine pour l’inflation… mais un risque politique à l’approche des élections.

Côté Mexique, la présidente Claudia Sheinbaum joue la montre. Plutôt que de répliquer, elle mise sur une relocalisation industrielle pour réduire le déficit commercial avec la Chine (105 milliards de dollars !). Un pari audacieux : +10 % de production nationale = +1,2 % de PIB, selon le ministre des Finances.

Stratégie trading USD/MXN : acheter la rumeur, vendre la nouvelle


Les marchés anticipent. Depuis l’annonce, l’USD/MXN grimpe, porté par les ventes massives de pesos. La stratégie gagnante ?

  • Jusqu’au 31 janvier : position longue avec objectifs à 20,9 et 21,2 pesos pour 1 dollar.
  • À partir du 1ᵉʳ février : inversion probable si les tarifs sont reportés ou atténués. Les profits pourraient venir d’un repli technique.

Attention aux retournements : Ottawa et Mexico City ont des cartes à jouer. Le Canada est le 1ᵉʳ client de 36 États américains. Des taxes ciblées sur leurs exportations (armes, produits agricoles) pourraient ralentir l’économie US.

Source : Financial Times, analyse des flux de capitaux.

USD/JPY : Le yen profite des craintes tarifaires de Trump, la BoJ en ligne de mire

USD JPY Trump tarifs BoJ

Donald Trump relance-t-il la guerre commerciale ? Alors que le président évoque des taxes de 10% sur les produits chinois dès le 1er février, l’incertitude règne sur ses prochains coups. Un flou qui booste les actifs refuges, comme le yen japonais – grand gagnant face à un dollar moins dynamique. En période de tensions géopolitiques en Asie, la devise nippone retrouve des couleurs.

Et la BoJ dans tout ça ? La Banque du Japon dévoile sa décision ce vendredi, avec une hausse des taux très attendue. Mais le vrai suspense porte sur la suite : si cette hausse s’avère être la dernière (comme le suggèrent certains analystes), le yen pourrait perdre en momentum. À suivre… mais d’ici là, la devise reste sous pression haussière.

USD/JPY : Les niveaux qui font trembler les traders

  • Résistance clé : 156,06 (un mur depuis décembre), puis 156,59.
  • Soutiens immédiats : 155,38, et le double creux à 154,79.

Le pair navigue en eaux troubles, entre incertitudes politiques et attentes monétaires. La consolidation actuelle pourrait précéder une nouvelle dynamique. Patience…

 GBP/USD : La livre profite du recul du dollar, le seuil de 1,2365 en vue

GBP USD Trump tarifs

Donald Trump a signé ses premiers décrets… sans y glisser de mesures tarifaires chocs. Ses déclarations laissent entrevoir une approche graduelle sur les taxes à l’importation – de quoi rassurer modérément les marchés. Résultat : l’appétit pour le risque redonne des couleurs à la livre sterling, tandis que le dollar américano perd du terrain.

Aux États-Unis, des tarifs douaniers moins agressifs pourraient limiter les pressions inflationnistes… et donc les ardeurs de la Fed. Si ce scénario se confirme, le billet vert pourrait abandonner une partie des gains accumulés depuis l’élection.

Côté britannique, les dernières données sur l’inflation – en léger repli – ont fait chuter les obligations d’État (Gilts) après leurs sommets historiques. Malgré les craintes persistantes sur la stabilité fiscale du Royaume-Uni, la livre montre une résilence surprise, sortant des creux récents.

GBP/USD : Les niveaux à surveiller

  • Objectif des haussiers : 1,2365, puis 1,2490 en cas de percée.
  • Soutiens immédiats : 1,2235 et 1,2155.

La tendance reste favorable à la paire, portée par un contexte monétaire moins tendu. Les traders gardent un œil sur Washington… mais respirent (un peu).

GBP/USD prêt à baisser face à de nouvelles craintes de tarifs Trump, les baissiers visent 1,2156

Prévisions GBP/USD

Trump donne, Trump reprend. Les marchés ont bondi et le dollar américain a chuté lundi après des rapports indiquant que le président Donald Trump n’annoncerait pas de tarifs douaniers dès son premier jour en fonction. Mais la situation a changé plus tard, lorsque le nouveau président a évoqué l’idée d’imposer des taxes dès le 1er février.

Le dollar américain regagne du terrain, provoquant une baisse du GBP/USD. Et la livre sterling dans tout ça ? Le rapport sur l’emploi au Royaume-Uni a montré des résultats mitigés : les demandes d’allocations chômage ont augmenté moins que prévu en décembre, mais le taux de chômage est passé à 4,4 %. Les salaires ont progressé de 5,6 % sur un an, comme prévu. Pas de surprise globale.

Le GBP/USD trouve un support à 1,2261, puis à 1,2156. Les résistances se situent à 1,2350, puis à 1,2436. La tendance technique générale reste baissière.

Le rebond de l’USD/JPY s’arrête à 156,60, la paire pourrait poursuivre ses pertes après l’investiture de Trump

Prévisions USD/JPY

Le dollar a réduit certaines pertes vendredi, mais la tendance immédiate de la paire reste négative. L’attention d’aujourd’hui se porte sur l’investiture de Trump et ses premiers décrets, notamment ceux liés aux tarifs, aux taxes et à l’immigration.

Le « Trump trade » a déjà stimulé le dollar américain et les rendements américains, mais il est possible que nous assistions à une correction après la mise en œuvre des politiques républicaines. Surtout si son approche est plus progressive que ce qui avait été annoncé.

Par ailleurs, la Banque du Japon se réunira vendredi et devrait annoncer une hausse de 25 points de base. Cela apportera un certain soutien au yen cette semaine.

En somme, je m’attends à ce que la paire maintienne une structure baissière, avec des résistances situées au précédent support, à 156,60, ou à la ligne de tendance inversée à 157,20, limitant les mouvements haussiers. Les supports se trouvent à 155,00 et 153,30.

GBP/USD prêt à progresser dans une ambiance optimiste avant l’investiture de Trump, les haussiers visent 1,2261

GBP/USD avant l’investiture de Trump

La tendance générale est baissière, mais une correction reste possible – le dollar américain pourrait marquer une pause dans ses gains le jour de l’investiture de Donald Trump en tant que président des États-Unis. Bien que Trump s’apprête à signer une longue liste de décrets dès son premier jour, ces mesures ne seront pas forcément inflationnistes, du moins pas immédiatement.

Les directives concernant le secteur de l’énergie, par exemple, signifient davantage de forages, donc des prix plus bas. Il pourrait également s’abstenir de prendre des mesures drastiques contre l’immigration ou d’instaurer des tarifs douaniers immédiats. Trump prêtera serment à 17 h GMT, et commencera à faire des annonces plus tard dans la journée. En attendant, le calme pourrait permettre au dollar américain de reculer.

Et la livre sterling dans tout ça ? Le soulagement lié à des données d’inflation plus modérées au Royaume-Uni réduit la pression sur le gouvernement, permettant ainsi à la livre de progresser.

Le GBP/USD rencontre une résistance à 1,2261, niveau atteint vendredi. Les seuils suivants sont à 1,2324 puis 1,2380. Les supports se trouvent à 1,2156, 1,2096 et 1,2036.